Anatole France
Au début de la Première Guerre mondiale, France écrit des textes guerriers et patriotes, qu’il regrettera par la suite: il dénonce la folie guerrière voulue par le système capitaliste dans le contexte de l'Union sacrée en déclarant : " on croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels ";, mais milite en faveur d’une paix d’amitié entre Français et Allemands ce qui suscitera l’indignation et l’hostilité, et lui vaudra des lettres d’insultes et des menaces de mort. Il prend position en 1919 contre le traité de Versailles, signant la protestation du groupe Clarté intitulée « Contre la paix injuste », et publiée dans L'Humanité, le 22 juillet 1919. Anatole France par Auguste Leroux en 1906. Ami de Jaurès et de Pressensé, il collabore, dès sa création, à L'Humanité, en publiant Sur la pierre blanche dans les premiers numéros. Proche de la SFIO, il sera, plus tard, critique envers le PCF. S’il écrit un Salut aux Soviets, dans L'Humanité de novembre 1922, il proteste contre les premiers procès faits aux socialistes révolutionnaires en envoyant un télégramme dès le 17 mars
Ce que Anatole France écrivit de Ribot : La seconde lettre de Charles 1er d'Autriche ne recevra aucune réponse de l’Entente si ce n’est un discours de Ribot à la Chambre, le 22 mai 1917, dans lequel il dit des empires centraux qu’ils « viendront demander la paix, non pas hypocritement, comme aujourd’hui, par des moyens louches et détournés, mais ouvertement [… ] . Quels « moyens louches et détournés », en effet, qu’un empereur d’Autriche, marié à une princesse française, et des princes de Bourbon ! Anatole France exécuta Ribot de ce trait sans appel : « Ribot est une vieille canaille d’avoir négligé pareille occasion. Un roi de France, oui, un roi de France aurait eu pitié de notre pauvre peuple exsangue, exténué, n’en pouvant plus. » Et encore : « l’Empereur Charles a offert la paix ; c’est le seul honnête homme qui ait paru au cours de la guerre ; on ne l’a pas écouté » . |